Le Conseil de sécurité de l’ONU a fermement condamné, lundi, la recrudescence de la violence en Haïti, tout en soulignant la nécessité de faire face à une crise multidimensionnelle dans ce pays des Caraïbes.
Dans un communiqué, l’instance exécutive de l’ONU a dénoncé la “violence croissante, les activités criminelles, les déplacements massifs de civils et les violations des droits de l'homme qui sapent la paix, la stabilité et la sécurité d'Haïti et de la région”.
Evoquant les enlèvements, la violence sexuelle, la traite des personnes et le trafic illicite de migrants, les homicides et le recrutement d'enfants par des groupes armés et des réseaux criminels, le Conseil a exhorté les gangs armés à "cesser immédiatement leurs actions déstabilisateurs".
De son côté, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, avait appelé à un plus grand soutien à une mission internationale visant à aider Haïti à lutter contre la violence endémique des gangs.
Dans son discours devant le 8è sommet de la Communauté des États d'Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) qui s’est tenu récemment à Saint-Vincent-et-les Grenadines, M. Guterres a averti que la situation “déjà désastreuse” en Haïti s'aggrave de jour en jour, alors que des gangs prennent le pays en otage.
En octobre dernier, le Conseil de sécurité de l'ONU a autorisé une mission multinationale de soutien à la sécurité pour aider la police nationale haïtienne. Le Kenya a proposé de diriger cette mission et plusieurs pays ont fait des promesses de soutien supplémentaires lors d'un événement organisé récemment en marge de la réunion du G20 au Brésil.
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