L’Olympique de Béja a remporté, dimanche, la Coupe de Tunisie dans son édition 2022-2023, la troisième de son histoire et ce, après avoir battu en finale l’Espérance Sportive de Tunis sur le score de 1-0.
Le but de la victoire et du sacre a été signé Oussema Bouguerra à la 66e.
Cette consécration de l’Olympique de Béja prouve qu’un match de coupe ne répond à aucune logique. Sa finale a mis en opposition dimanche après-midi l’Espérance de Tunis, troisième au classement, à l’avant-dernier de la classe l’Olympique de Béjà.
Une finale qui a également tenu en haleine tous ceux qui l’ont suivi. Les deux finalistes sont entrés dans le vif du sujet dès les premières minutes de la rencontre avec une farouche opposition, notamment au niveau de l’entrejeu. Un compartiment que les deux protagonistes ont cherché à contrôler en vue de prendre le dessus sur les débats.
Une approche tactique qui a influé sur le nombre des occasions créées de part et d’autre qui se comptaient, d’ailleurs, sur le bout des doigts. La première véritable occasion du match a été béjaoise : un coup franc direct tiré à l’approche de la zone des 16 mètres par Oussema Bouguerra, dégagé sans difficulté par la défense espérantiste (13e).
La réplique des camarades du Marocain Bougrine ne s’est pas fait attendre. Cinq minutes après, un contre offensif espérantiste et le puissant tir à ras de terre d’Anis Badri d’être dévié en corner par le portier béjaois, Achref Krir (18e).
Quelques minutes après, première occasion dangereuse du match sur un coup franc magistralement botté par le Marocain Sabir Bougrine à l’approche de la zone des 16 mètres et son équipier Mohamed Ali Yaâkoubi de reprendre de la tête, mais sa balle s’écrasa sur le deuxième poteau (25e).
Au fil des minutes, les attaques accélèrent la cadence et on a assisté à des actions offensives par alternance, tantôt espérantistes, tantôt béjaoises. Toutefois, les attaquants “sang et or” sont tombés plus d’une fois dans le piège de l’hors-jeu. Un piège bien ficelé par la défense béjaoise.
De son côté, l’attaque béjaoise s’est créée moins d’occasions que sa rivale espérantiste. N’empêche, les attaquants béjaois ont su se montrer assez dangereux à chaque fois qu’ils faisaient leurs montées, à l’image du contre rapide mené par Oussema Bouguerra qui, au terme de son slalom, adressa un tir puissant, intercepté sur la dernière ligne par le portier espérantiste, Sedki Debchi (42e).
Mais malgré les multiples tentatives des attaquants et leur abnégation, ils n’ont pas réussi à changer la donne durant la première période de jeu et ce, même dans les deux minutes du temps additionnel accordées par l’arbitre du match, Haythem Guirat.
En seconde mi-temps, les deux finalistes ont repris les débats aussi déterminés à en découdre au temps réglementaire, sans avoir recours aux prolongations. La première occasion dangereuse de cette seconde mi-temps a été espérantiste quand, servi dans le dos des défenseurs, Mohamed Ali Yaâkoubi reprit de la tête, mais légèrement au-dessus de la transversale (47e).
Quelques minutes après, sur un coup franc tiré à l’approche des 16 mètres par Sabir Bougrine, Mohamed Ali Yaâkoubi reprit encore une fois de la tête, mais cette fois-ci, sa balle est interceptée par le gardien béjaois, Achref Krir (55e).
Trois minutes plus tard, l'entraîneur "sang et or" opéra son premier changement en faisant remplacer le Marocain Sabir Bougrine par le revenant de blessure, le Libyen Hamdou El Houni.
Et alors qu’on s’attendait à ce que Hamdou El Houni fasse vibrer les gradins, la réaction a été plutôt béjaoise avec une première occasion de la seconde mi-temps, signée Othmane Saïdi, qui a cherché à lober le portier espérantiste en reprenant une balle mal-dégagée, mais sa balle frôla la transversale (62e).
Et même si les Espérantistes se sont montrés plus entreprenants la plupart du temps et étaient censés prendre l’avantage, ce sont les Béjaois qui créent la surprise. Profitant d’une erreur du défenseur Mohamed Ben Ali qui laissa échapper la balle de la tête alors qu’il voulait la renvoyer, Lamine Bah s’accapara du ballon avant de centrer de la droite. Un ballon repris par Oussema Bouguerra qui, d’un tir puissant et croisé, logea la balle au deuxième poteau (66e).
Après cette ouverture du score par les Béjaois, le match a pris une tout autre tournure. Les Espérantistes, à la recherche du but de l’égalisation, ont opéré un pressing haut. Leur coach Mouine Chaâbani opéra, d’ailleurs, des changements en ce sens.
De son côté, l’entraîneur béjaois Jamel Khcharem opéra des changements à son tour, mais pour calmer les ardeurs des attaquants espérantistes. Et il a réussi à le faire. Par ailleurs, Malek Chouikh a raté l’opportunité de doubler la mise pour l’Olympique de Béja dans le temps additionnel, profitant d’une erreur de replacement de la défense espérantiste, mais tira lamentablement à côté devant une cage presque vide (90’+5).
En battant l’Espérance de Tunis en finale ce dimanche, l’Olympique de Béja a remporté, au prix d’un parcours de combattant où il a joué tous ses matches en déplacement, la Coupe de Tunisie 2022-2023. C’est la troisième coupe de son histoire après celles remportées en 1993 et 2010.
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