Un amas de matière s'est littéralement détaché du Soleil ces derniers jours et a formé un vortex inexpliqué au pôle Nord de l’étoile, selon une vidéo prise par l’Observatoire dynamique solaire de la NASA et publiée sur Twitter par la météorologue spatiale Tamitha Skov.
"Le matériau d’une proéminence Nord vient de se détacher du filament principal et circule maintenant dans un vortex polaire massif autour du pôle Nord de notre étoile", a écrit la météorologue en commentant la vidéo qui montre une proéminence se détachant de la surface du Soleil et se mettant à tourner autour de son pôle Nord comme un vortex de vents puissants.
Sur une seconde vidéo postée par Tamitha Skov, les images révèlent qu’il a fallu environ 8 heures pour que la matière fasse le tour du pôle, à environ 60° de latitude, permettant d’estimer la vitesse du vent dans cet événement à 96 kilomètres par seconde.
Une proéminence se forme sur des échelles de temps d’environ une journée, mais des proéminences stables peuvent persister dans la couronne de l'étoile pendant plusieurs mois, faisant une boucle sur des centaines de milliers de kilomètres dans l’espace, expliquent les scientifiques qui disent ignorer toujours comment et pourquoi les proéminences se forment.
Selon le physicien solaire et directeur adjoint du National Center for Atmospheric Research à Boulder (Colorado), cité par des médias spécialisés, cette proéminence se produit aux latitudes de 55 degrés du Soleil avec une régularité stricte une fois par cycle solaire, soit tous les 11 ans, expliquant néanmoins que ce vortex est un phénomène jamais observé jusqu’ici dans le cas du Soleil.
Le Soleil, qui est de façon basique une énorme boule de gaz chaud chargé électriquement, suit un cycle de 11 ans durant lequel il voit ses champs magnétiques s’inverser complètement, les pôles Nord et Sud du Soleil changeant de place. Ensuite, il faut encore environ 11 ans pour que les pôles se retournent à nouveau au "point de départ".
Le cycle solaire affecte l’activité à la surface du Soleil et à mesure que les champs magnétiques changent, la quantité d’activité à la surface de l’étoile change également. Les prévisions du cycle solaire sont utilisées par diverses agences et de nombreux groupes industriels afin de connaitre la fréquence des tempêtes météorologiques spatiales de tous types, des coupures de courant radio aux orages géomagnétiques en passant par les tempêtes de rayonnement.
Medi1news+MAP