Les émeutes meurtrières de mercredi visaient à créer une "insurrection" pour renverser le gouvernement, a souligné, vendredi soir, le président sierra-léonais Julius Maada Bio dans un discours à la nation.
"Ce jour là, la paix, la sécurité et la stabilité de cette Nation a été brisée par des personnes dont l'insurrection a été préméditée, bien planifiée, financée et exécutée avec une brutalité choquante", a affirmé le président.
"Avant le (mercredi) 10 août, ils se sont gravement identifiés eux-mêmes sur les réseaux sociaux", a indiqué le dirigeant sierra-léonais, citant des membres de formations de l'opposition comme "les guerriers de l'APC", l'ancien parti au pouvoir, et le parti progressiste populaire (PPP).
Le président élu en avril 2018, a indiqué que "des politiciens ont créé des tensions et des menaces pour rendre le pays ingouvernable", estimant que "ce n'était pas une manifestation contre le coût de la vie. Le chant des insurgés visait un violent renversement du gouvernement démocratiquement élu".
Julius Maada Bio a promis une enquête et annoncé des funérailles officielles pour les membres de la sécurité tués de ces émeutes dans au moins trois villes de Sierra Leone, dont la capitale Freetown.
L'APC a exprimé "son inquiétude face à la vague de violences à Freetown et d'autres villes en province ayant provoqué des pertes en vies de compatriotes" mercredi, dans un communiqué publié vendredi soir, après le discours du président Bio, sans y faire référence.
"En tant que parti, nous réaffirmons et renforçons notre engagement pour une paix durable et la cohésion nationale", souligne le communiqué en appelant au respect de la loi.
Selon la police au moins quatre membres des forces de sécurité ont été tués dans ces manifestations et plusieurs commissariats ont été vandalisés. Des civils ont également été tués lors de ces troubles qui ont par ailleurs été marqués par une suspension d'internet, a fait savoir la même source.
Un couvre-feu de 19h00 à 07h00 est maintenu jusqu'à nouvel ordre.
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