Les forces de sécurité congolaises ont été déployées mercredi dans plusieurs villes de l'est de la République démocratique du Congo où des manifestations contre la mission de l'ONU, accusée d'inefficacité dans la lutte contre les groupes armés, ont fait 15 morts la veille, rapportent des médias.
Des manifestations contre la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) ont éclaté lundi et mardi dans plusieurs villes de la province du Nord-Kivu, dans l'est de ce pays.
Des manifestants ont saccagé, pillé et détruit des installations de la mission onusienne à Goma (capitale provinciale), Butembo ou encore à Nyamilima.
Ces manifestations marquées par des violences ont fait au moins 15 morts, 12 manifestants, un Casque bleu et deux membres de la police des Nations unies.
Dans la ville de Beni, dans le nord du Nord-Kivu, des groupes de jeunes barricadaient des artères avec des moellons dans le centre des affaires où des magasins et des commerces étaient fermés, soulignent les mêmes sources.
Les policiers et militaires armés étaient déployés dans la ville tandis que d'autres patrouillaient à bord de leurs jeeps. Le dispositif sécuritaire était renforcé sur la route nationale numéro 4 qui mène vers les bases locales de la Monusco, indiquent des médias sur place.
A Goma, un calme relatif régnait mercredi matin et les commerces ouvraient timidement, tandis que les forces de l'ordre étaient déployées dans plusieurs quartiers de la ville, rapportent des médias.
Le gouvernement de la RDC a exprimé, mardi soir, son "regret" suite à la mort d'au moins 15 personnes, dont un Casque bleu et deux membres de la police des Nations Unies, au cours des manifestations contre de la MONUSCO organisées depuis lundi dans le nord-est du pays.
Il appelle "au calme" et promet de prendre toutes les mesures possibles pour assurer la sécurité des personnels de la MONUSCO, des biens, les installations et autres, conformément à ses engagements, a déclaré Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement de la RDC, lors d'un point de presse animé conjointement avec Khassim Diagne, représentant spécial adjoint pour la protection et les opérations au sein de la MONUSCO et chef de mission par intérim.
Medi1News + MAP