Les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) réunis à Accra, au Ghana, se sont séparés samedi sans s'entendre sur les sanctions à l'encontre des autorités de transition du Mali, du Burkina Faso et de la Guinée et se retrouveront le 3 juillet prochain dans un autre sommet dans la capitale ghanéenne.
Les décisions de la Cédéao "sont reportées à un sommet ici à Accra le 3 juillet", a déclaré un responsable de la présidence ghanéenne sous le couvert de l'anonymat, cité par des médias.
Les dirigeants des Etats membres de la Cédéao se retrouvaient pour décider d'atténuer ou de durcir les sanctions contre ces trois pays où les militaires n'entendent pas lâcher le pouvoir.
"Ce sommet réexaminera et évaluera la situation au Mali, en Guinée et au Burkina Faso à la lumière des récents évènements dans la région et du contexte global qui affectent nos pays", avait dit le président ghanéen Nana Akufo-Addo à l'ouverture de la session en présence des chefs d'Etat de la plupart des 15 pays membres, sauf ceux des trois pays concernés.
Les travaux se sont poursuivis à huis clos.
Le sommet devait décider si les sévères mesures de rétorsion infligées au Mali le 9 janvier pour stopper le projet des militaires de gouverner cinq années de plus étaient maintenues, allégées, voire levées.
Le Burkina Faso, autre pays sahélien pris dans la tourmente jihadiste, et la Guinée ne sont pour l'heure que suspendus des organes de la Cédéao. Mais les autorités au pouvoir en place entendent y rester trois ans.
Depuis 2020, la Cédéao, alarmée du risque de contagion dans une région vulnérable, multiplie les sommets, les médiations et les pressions pour accélérer le retour des civils à la direction de ces pays.
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