L'administration Biden a annoncé, lundi, le gel d'une aide de 700 millions de dollars au Soudan après le "coup d'État militaire" entraînant la dissolution des autorités de transition et l'arrestation des dirigeants civils.
«Le gouvernement de transition dirigé par des civils doit être rétabli immédiatement, ils représentent la volonté du peuple», a indiqué le porte-parole du département d'Etat américain, Ned Price.
Il a ajouté, lors de son point de presse, que la décision de l'armée de "violer la Déclaration constitutionnelle du Soudan et d'abandonner les aspirations démocratiques du peuple soudanais" mettrait en péril "toute notre relation" avec le Soudan. «A la lumière de ces développements, les Etats-Unis suspendent» une aide de 700 millions de dollars consacrée à la transition démocratique, a-t-il dit, tout en précisant que ce gel ne concernait pas l'aide humanitaire.
Les États-Unis ont qualifié lundi "d'inacceptable" une prise de pouvoir militaire au Soudan au détriment du gouvernement de transition.
Au moins trois manifestants ont été tués et des dizaines blessés dans les manifestations qui ont suivi les annonces du général Abdel Fattah al-Burhan, chef du conseil au pouvoir du Soudan, de dissoudre le gouvernement et de décréter l'état d'urgence.
Dans le centre de Khartoum, des milliers de Soudanais sont descendus dans les rues à l'appel du bureau du Premier ministre, Abdallah Hamdok, qui avait invité ses concitoyens à "manifester" contre le "coup d'État" de lundi et pour "protéger la révolution" de 2019. M. Hamdok, son épouse, nombre de ses ministres et tous les membres civils du Conseil de souveraineté ont été arrêtés par des militaires qui ont également pris le contrôle de la télévision d’État.
MEDI1TV.COM ET MAP