Mais où était l'Algérie quand le nord du Mali tombait dans l'escarcelle des terroristes ? C'est l'une des grandes questions que pose Makan Koné, le directeur de publication de l'hebdomadaire malien la Nouvelle Libéraiton, dans un édito ironiquement intitulé "l'Algérie c'est le nord-Mali, paru aujourd'hui".
Dans son texte, Koné dénonce l'attitude opportuniste de l'Algérie qui a dépêché son chef de la diplomatie au Mali dans un contexte de froid entre Bamako et Paris. L'éditorialiste y voit une tentative d'Alger de profiter de la brouille pour faire partir de ses frontières la France dont "la présence la gêne".
Makan Koné tient l'Algérie comme principale responsable de l'insécurité qui mine aujourd'hui le Mali et qui a poussé la France à intervenir en premier lieu. Car elle a armé et hébergé les rebelles qui ont semé le chaos dans le nord et le centre du pays.
L'éditorialiste reproche en plus à Alger d'avoir orchestré un simulacre de solution à travers le processus d'Alger qui "divise les Maliens" en raison de l'impossibilité de l'appliquer.
Toujours selon Koné, on peut ne pas aimer la France, mais penser que l'Algérie est une alternative crédible est une erreur qui pourrait être fatale au Mali.
Analyse de la situation avec Christophe Boutin, politologue et professeur de droit public.
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