L'enquête sur une affaire de corruption impliquant le ministre sud-africain de la Santé, Zweli Mkhize, se trouve à un "stade critique", a indiqué mercredi l'Unité spéciale d'enquête (SIU).
L'enquête, qui se terminera fin juin, porte sur un contrat controversé de 11 millions de dollars (150 millions de rands) attribué à une entreprise appartenant à des proches collaborateurs de M. Mkhize , a déclaré le président de la SIU, Andy Mothibi, devant la Commission permanente des comptes publics au sein du Parlement.
«Nous avons déterminé les niveaux de responsabilité chez les personnes impliquées dans le processus d'approvisionnement», a souligné M. Mothibi, notant que la SIU examinera également les diverses allégations formulées à l'encontre des fonctionnaires du département, y compris l'autorité exécutive.
Les appels se sont multipliés dans le pays pour que le ministre de la Santé dépose sa démission, suite à son implication présumée dans ce marché public irrégulier accordé à une société de relations publiques.
Le principal parti d'opposition en Afrique du Sud, l'Alliance démocratique (DA) a déclaré qu'il déposerait des plaintes pénales liées à cette affaire contre le ministre de la Santé et le directeur général du département, Sandile Buthelezi.
Lors d'un briefing sur les résultats de l'enquête interne liée à cette affaire, M. Mkhize avait confirmé que des dépenses irrégulières d'au moins 35 millions de rands étaient impliquées dans le contrat signé entre la société et le département de la Santé.
Le ministre a, par ailleurs, nié avoir été au courant de ces dépenses dans lesquelles la société facturait des millions pour le travail de relations publiques normalement effectué par l'équipe de communication du département.
Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a affirmé récemment qu'il veut «attendre les résultats de l'enquête et examiner la question de très près» avant de s'exprimer sur le sujet.
MEDI1TV.COM ET MAP