Les débardeurs du port de Montréal ont entamé lundi une grève générale illimitée, alors que le gouvernement fédéral entend déposer un projet de loi visant le maintient des activités au port.
Le syndicat des débardeurs, affilié au syndicat canadien de la fonction publique, a envoyé vendredi un préavis de grève générale illimitée de 72 heures à l'Association des employeurs maritimes (AEM).
"Nous ne voulons pas nuire à l’économie montréalaise. Nous voulons exercer notre droit fondamental de négocier collectivement", a déclaré le porte-parole du syndicat, Michel Murray, dans un communiqué.
Les discussions avec l’employeur achoppent en ce qui a trait aux horaires et à la conciliation travail-vie personnelle.
Le syndicat affirme que l’AEM "envenime le conflit" en apportant des changements aux horaires de travail des débardeurs, alors que les parties étaient toujours en négociation.
Une rencontre est en effet prévue lundi entre le syndicat et des représentants de l'Association des employeurs maritimes, en présence d'un médiateur fédéral.
De son côté, la ministre canadienne du Travail, Filomena Tassi, a annoncé samedi que le gouvernement fédéral prévoyait déposer une législation intitulée "Loi prévoyant la reprise et la poursuite des activités au port de Montréal", qui forcerait la reprise du travail au Port de Montréal si un accord n’était pas conclu.
Des acteurs des milieux économique et politique ont exprimé leurs inquiétudes face à une paralysie des activités portuaires, appelant le gouvernement fédéral à intervenir pour trouver une solution.
Medi1News + MAP