Les mesures de freinage de l'épidémie du Coronavirus vont être étendues à trois autres départements en France, exposés eux aussi à une flambée de cas de contamination, a annoncé, mercredi, le porte-parole du gouvernement.
L'exécutif compte placer trois départements supplémentaires, le Rhône, l'Aube et la Nièvre, dans la liste des départements soumis à des mesures de freinage renforcées, qui en comptait 16 jusqu'ici, a indiqué Gabriel Attal, lors d’une conférence de presse au terme d’un conseil de défense et d’un conseil des ministres.
"Des concertations auront lieu cet après-midi pour placer ces départements" sous régime renforcé, a-t-il précisé, alors que le taux d'incidence dans le Rhône, et notamment à Lyon, approche la barre des 400, à 383 pour 100.000 habitants, et atteint 329 dans la Nièvre et 445 dans l'Aube, selon Santé Publique France.
Un nouveau conseil de défense s’est tenu, durant la matinée à l’Elysée, sous la présidence d'Emmanuel Macron pour faire le point sur la situation épidémique dans le pays.
La veille, le Conseil scientifique, instance mise en place pour éclairer le gouvernement français dans sa gestion de la crise sanitaire du Covid-19, a recommandé l’extension des restrictions sanitaires à d'autres régions de la France qui "risquent de se retrouver bientôt dans un état critique".
Plusieurs voix se sont élevées dernièrement en France appelant le gouvernement à durcir davantage les mesures de lutte contre le Covid-19, alors que les autorités reconnaissent que le pays se trouve désormais au milieu d’une troisième vague épidémique.
La France enregistre depuis des semaines une flambée inquiétante de la pandémie, contraignant les autorités à reconfiner depuis samedi dernier, pour quatre semaines 16 départements dont Paris et sa région, soit quelque 21 millions de personnes.
Pour freiner l’épidémie, le gouvernement mise également sur la vaccination de la population, dont la cadence va être accélérée. Pour ce faire, 38 vaccinodromes gérés par les sapeurs-pompiers vont être ouverts dans les prochains jours sur tout le territoire français.
Plus de 140 centres de vaccination modulaires et mobiles compléteront le dispositif afin de répondre à des besoins spécifiques, tandis que 25.000 sapeurs-pompiers formés à la vaccination et 2.500 sapeurs-pompiers en charge de la logistique assureront l’administration et la gestion de ces vaccinodromes dans lesquels jusqu’à 530.000 doses pourront être injectées chaque semaine, soit une moyenne de 2.000 doses/jour par vaccinodrome.
Le gouvernement a pour objectif de vacciner 30 millions de Français d’ici à l’été, dont 10 millions dès la mi-avril et 20 millions à la mi-mai.
Jusqu’à présent, 6.370.705 personnes ont reçu au moins une dose de vaccin anti-Covid alors que le nombre des décès liés à la pandémie s’approche des 93.000.
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