Le Royaume-Uni a rendu hommage, mardi, aux victimes de la pandémie de coronavirus, un an après l'observation du premier confinement général.
Pays le plus endeuillé d'Europe par la crise sanitaire avec plus de 126.000 morts recensés au total, le Royaume-Uni a observé une minute de silence au Parlement, devant les hôpitaux et ailleurs, en hommage aux personnes ayant trépassé des suites du virus ainsi qu'au personnel de la santé, en première ligne face à la maladie.
Décrété le 23 mars 2020, le premier confinement général avait mis à l'arrêt la majorité des secteurs de l'économie britannique, avec la fermeture des écoles, restaurants, cafés, hôtels, usines, ainsi que tous les magasins jugés non essentiels et tous les espaces culturels et de divertissement.
Considéré comme le verrouillage le plus strict jamais observé par le Royaume-Uni, le premier confinement avait coûté lourdement à l'économie du pays. Les pertes financières sont estimées à 251 milliards livres sterling, soit l'équivalent de la production annuelle du sud-est de l’Angleterre et près du double de celle de l’Écosse, selon une étude publiée lundi par le Center for Economics and Business Research (CEBR).
A l'occasion de ce sinistre anniversaire, la Reine Elizabeth II a adressé un message d'espoir aux Britanniques qui sont également invités à allumer une lumière chez eux à 20H00, en hommage aux victimes.
"Alors que nous attendons impatiemment un avenir meilleur ensemble, aujourd'hui nous marquons une pause pour penser au chagrin et au deuil qui continuent d'être ressentis par tant de personnes et de familles", a déclaré Elizabeth II, saluant les "efforts incommensurables de tous ceux qui ont servi la nation tout au long de l’année".
Avec la baisse du taux d’infection et des hospitalisations, le gouvernement prévoit un déconfinement progressif en Angleterre, dans la perspective d'une levée irréversible des dernières restrictions en juin prochain. Il compte ainsi sur sa campagne de vaccination élargie pour assouplir les mesures drastiques imposées à la population depuis décembre.
Plus de la moitié de la population britannique a déjà reçu une première dose d'un vaccin anti-Covid-19, alors que le gouvernement ambitionne de vacciner tous les adultes d'ici fin juillet malgré une baisse d'approvisionnement attendue en avril qui, d'après l'exécutif, ne vas pas affecter le plan du déconfinement.
La population craint toutefois que le gouvernement ne revienne sur sa feuille de route et étende plus longtemps les restrictions, après la résurgence d’une troisième vague de coronavirus en Europe, susceptible de se reproduire au Royaume Uni.
Medi1News + MAP