Un jeune homme d’une vingtaine d’années est décédé, jeudi à Bignona, dans la région de Ziguinchor (sud du Sénégal), au cours de manifestations de protestation contre l’arrestation, mercredi, du député et leader d'un parti de l'opposition, Ousmane Sonko, accusé notamment de viol.
Les manifestations survenues mercredi et jeudi "en violation flagrante de l'état de catastrophe sanitaire proclamé le 20 février", ont donné lieu à "des actes regrettables de vandalisme et de violence, ayant malheureusement conduit à une mort en la personne de Cheikh Ibrahima Coly", lit-on dans un communiqué du gouvernement relayé, jeudi soir, par les médias.
Le Gouvernement présente ses condoléances et exprime sa compassion à la famille de la victime, ajoute le communiqué signé le porte-parole du gouvernement, le ministre Oumar Gueye, soulignant qu'"une enquête a été diligentée pour déterminer les circonstances du décès".
Condamnant fermement les "actes de violence, les pillages et destructions de biens publics et privés", le communiqué a exprimé la solidarité du gouvernement aux personnes physiques et morales impactées par ces actes, dont les instigateurs, auteurs et complices seront "recherchés et poursuivis conformément à la loi".
La capitale sénégalaise Dakar ainsi que d’autres villes du pays ont connu, mercredi et jeudi, une vague de manifestations en protestation contre la mise en garde du député et leader des "Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité" (Pastef-opposition), Ousmane Sonko.
Sonko dont l’immunité parlementaire a été levée sur fond d’accusation de viol et de menace de mort par une jeune femme, employée dans un salon de massage et de beauté, a été arrêté, pour "trouble à l’ordre public et participation à une manifestation non-autorisée" au moment où il se rendait au Palais de justice de Dakar pour déférer à une convocation d’un juge d’instruction.
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