Les autorités soudanaises et plusieurs mouvements rebelles ont paraphé, lundi à Juba, capitale du Soudan du Sud, un accord de paix qui devrait en principe mettre fin à dix-sept ans de guerre.
Après avoir été paraphé dimanche par les mouvements rebelles du Darfour, du Kordofan-Sud et du Nil Bleu, l'accord a été paraphé lundi par le vice-président du Conseil de souveraineté Mohamed Hamdan Daglo, en présence du président du Conseil de souveraineté soudanais, le général Abdel Fattah al-Burhan, du Premier ministre Abdullah Hamdok.
L'accord comprend l'octroi de l'autonomie aux régions du Nil bleu et du Kordofan du Sud, à condition que les ressources et les revenus des deux régions soient divisés par 60% pour l'autorité fédérale et 40% pour la zone locale.
Qualifié d'historique, l'accord comprend également l'octroi de 25% des sièges du cabinet et du même nombre au Conseil législatif et de trois sièges au Conseil souverain du Front révolutionnaire.
Il prévoit le prolongement de 39 mois supplémentaires la période de transition au Soudan, à compter de la date de signature. La période de transition au Soudan a commencé au second semestre 2019, quelques mois après la chute du régime du président déchu Omar Al-Béchir à la suite d'une révolution populaire en avril de la même année.
Parmi les termes de l'accord figure aussi une période de 39 mois pour mettre fin à la fusion et à la démobilisation des forces affiliées aux mouvements armés, dans le cadre de plusieurs mesures incluses dans les dispositifs de sécurité.
Les négociations pour la paix, priorité du nouveau gouvernement soudanais après la destitution par l'armée, en avril 2019, de l'ex président Omar el-Béchir, ont débuté en novembre à Juba.
L'accord stipule que les mouvements armés devront à terme être démantelés et leurs combattants rejoindre l'armée régulière, qui sera réorganisée pour être représentative de toutes les composantes du peuple soudanais.
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