La Belgique réunit, mardi et mercredi à Bruxelles, les membres élus du Conseil de sécurité des Nations Unies, a annoncé le ministère belge des Affaires étrangères.
Cette réunion dite « dialogue E10 » rassemble sur deux jours les dix membres actuels du Conseil de sécurité des Nations Unies et les cinq nouveaux membres élus, a précisé le ministère dans un communiqué.
L’objectif de la réunion, ouverte par le ministre des Affaires étrangères et de la Défense, Philippe Goffin, est « d’accroître la coopération entre les membres élus et de contribuer ainsi au fonctionnement efficace du Conseil de sécurité », selon la même source.
La Belgique organise cette réunion, la deuxième du genre, avec le Koweït qui achèvera un mandat de deux ans le 31 décembre, et la Tunisie, qui s’y joindra au 1er janvier 2020.
« La coordination entre les dix membres élus est cruciale pour le fonctionnement de l’organe principal chargé du maintien de la sécurité et de la paix internationale », assure la diplomatie belge qui considère que contrairement aux cinq membres permanents, les administrations de ces pays « ne peuvent pas compter sur une mémoire institutionnelle ».
Et d’ajouter que “dans le contexte actuel d’incertitude et de difficultés entre les grandes puissances, les efforts des membres élus pour travailler de manière consensuelle sont de plus en plus importants”.
M. Goffin, cité dans le communiqué, fait référence à la résolution 2165 comme un exemple de coopération accrue, notant que ce texte – crucial pour l’assistance humanitaire à des millions de Syriens – a été rédigé en 2014 à l’initiative des membres élus.
Le débat sur les méthodes de travail est également animé par les membres non permanents, selon le chef de la diplomatie belge, faisant remarquer que le fait d’être « élu » signifie que “les pays qui ont voté pour nous nous ont confié un mandat”.
“Cela implique la responsabilité – d’abord et avant tout d’écouter et de veiller à ce que le Conseil prenne des décisions et soit en mesure de jouer correctement le rôle de gardien de la paix et de la sécurité internationale”, conclut-il.
Avec l’organisation des consultations sur l’E10, la Belgique aspire contribuer à la coopération croissante entre les membres élus du Conseil de sécurité des Nations Unies et au renforcement du transfert de connaissances et l’échange d’expériences, dans la perspective de développer une « mémoire partagée » et de raccourcir le processus d’apprentissage pour un membre élu.
La Belgique a été élue en 2018 pour un mandat de deux ans au Conseil de sécurité des Nations Unies. Elle présidera notamment le Groupe de travail sur les enfants et les conflits armés ainsi que du Comité des sanctions contre la Somalie.
En tant que corédacteur, la diplomatie belge assure veiller à parvenir à un consensus entre les membres du Conseil de sécurité sur les questions humanitaires relatives au conflit en Syrie, ainsi qu’au mandat de UNOWAS (Afrique de l’Ouest).
En février 2020, la Belgique assumera la présidence du Conseil pendant un mois. Elle entend faire aboutir les débats sur des questions internationales urgentes, tout en apposant des accents propres sur les débats concernant « Les enfants et les conflits armés », la justice transitionnelle et la coopération UE-ONU.
Les dix membres élus du Conseil de sécurité, sont actuellement, en plus de la Belgique, la République dominicaine, l’Allemagne, la Guinée équatoriale, l’Indonésie, la Côte d’Ivoire, le Koweït, le Pérou, la Pologne et l’Afrique du Sud.
Le Conseil compte également cinq nouveaux membres : l’Estonie, le Niger, Saint-Vincent-et-les Grenadines, la Tunisie et le Vietnam.
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