Les événements climatiques et météorologiques ont coûté directement plus de 500 milliards de dollars aux Etats-Unis au cours des cinq dernières années, selon le vice-président exécutif de la Réserve fédérale (Fed) de New York, en charge de la réglementation bancaire, Kevin Stiroh.
“Le changement climatique a des conséquences importantes sur l’économie et le secteur financier américains en ralentissant la croissance de la productivité, en réévaluant les actifs et en réaffectant les activités des secteurs”, a déclaré M. Stiroh dans des propos rapportés par des médias locaux.
En plus de causer de graves dommages aux ressources naturelles et aux infrastructures, le réchauffement de la planète devrait perturber les activités commerciales et économiques au cours des prochaines années, a-t-il dit lors du Forum mondial sur les risques (GARP), tenu la semaine dernière à New York. Et de noter à cet égard que les perturbations liées au climat augmentaient les pertes potentielles liées aux changements de politique, à la confiance des consommateurs et à l’impact des innovations technologiques sur la valeur de certains actifs et passifs.
“Ces effets se feront sentir à travers les secteurs d’activité et les classes d’actifs, ainsi que sur les stratégies, les opérations et les bilans des sociétés financières”, a estimé cet expert financier.
Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jay Powell, a déclaré cette année au Congrès américain que même si la lutte contre le changement climatique relevait de la compétence d’autres agences, la banque centrale “utiliserait ses pouvoirs et ses outils pour préparer les institutions financières aux phénomènes météorologiques violents”.
MAP